Le mouvement du 23 mars exige la reprise des cours, ce lundi 06 février 2023 dans toutes les zones sous son occupation.
Cette décision a été prise à l’issue d’une réunion qui a réuni la coordination des comités de paix de ce mouvement terroriste, les responsables d’école, des responsables des confessions religieuses, et des autorités locales dans la salle CAP Buturunde de Kiwanja en territoire de Rutshuru.
Cette mesure n’est pas bien accueillie par la quasi la totalité des habitants du territoire de Rutshuru.
« La reprise des cours est une bonne décision, car nos enfants risquent de devenir barbares aux quartiers, mais nous doutons que cette mesure s’exécute car beaucoup d’enseignants ont pris fuite » a dit un homme de 60 ans rencontré à Rumangabo.
Votre rédaction ne s’est pas arrêtée à Rumangabo, elle s’est également dirigée à Katale dans le même territoire pour accueillir d’autres réactions.
« Ce n’est pas pour la première fois que les M23 nous demandent d’envoyer nos enfants à l’école. Nous connaissons ces hommes, ils ne sont pas bons : comment payeront-ils les enseignants ? Qui livrera les bulletins ou les diplômes et certificats pour les apprenants finalistes ? Ces gens veulent que nous envoyons nos enfants afin qu’ils les intègrent par force dans leur armée » s’exprime une femme de 33 ans.
Les enseignants dans la zone sous-contrôle des rebelles restent sceptiques : « Nous savons tous la crise qui frappe les zones occupées par ces M23. Étant coupé de Goma et Butembo, les habitants trouvent difficilement de l’argent. Les parents ne payaient pas avant la rébellion, est-ce-qu’ils payeront pendant la rébellion ? », s’interroge un professeur rencontré.
Il sied de signaler qu’aujourd’hui les M23 sont présents dans trois territoires de la province du Nord-Kivu notamment Rutshuru, Nyiragongo et Masisi.